L'Aubrac, c'est là que tout a commencé (et où tout finira peut-être un jour, qui sait !!) : un passage en très bonne compagnie sur le chemin de Compostelle en 2009, un premier 42 km en mode trail en 2012, puis de multiples va-et-vient pour arpenter le plateau sous pas mal de formes.
Je reviens sur ma troisième édition de la Trans Aubrac avec plus de plaisir que d'entraînement, c'est peu dire. Une semaine d'entraînement en charge c'est un tantinet léger. Qu'importe, la balade s'annonce belle, on s'y sent en famille avec pas mal de retrouvailles et de rencontres aujourd'hui : Christophe Hillaire l'ultra-runner tenace, Christophe Vayssettes fidèle d'Action 12, Honoré Durand coutelier-trailer-ravitailleur-traceur (si si ça existe !), David l'anglais tout juste remis d'une opération, André Gay fusée remontant de l'arrière course jusqu'aux avant-postes, Isa-Célia-Sandrine-Philippe-Dom-Tom-Patrick les tourangeaux volants, les bénévoles atttentifs, le ravitaillement made in Conquet, Carole et Jean-Marie Cabrolier à la brasserie d'Olt...
Que dire de la course ? je suis parti dans un rythme correct, je pointe tranquillement en 31ème position au km 25. Puis tout s'écroule, un coup de chaud inexpliqué qui me fait transpirer à grosses gouttes dans la lente et longue ascension vers Bonneval puis Laguiole. Patience. J'ai jeté le chrono, je profite. Le ciel est impeccable bien qu'un peu pris, le sol est bien gras.
Km 57, il est temps de faire une bonne pause, se changer, se nourrir, et repartir vers le plateau. Temps dégagé, beauté des grands espaces, jonquilles et fleurs éphémères, tout se goupille bien pour m'en faire voir de toutes les couleurs. Histoire de pimenter un peu tout cela, une bonne averse de grêle me refroidit en haut du Puech de Roussillon, je gagne le buron des Bouals prudemment au km 78.
Enfin dernière section, le temps se refroidit. Un peu limite mes simples t-shirts, mais çà passe. La frontale est de mise pour dévaler vers la vallée du Lot et affronter quelques montagnes russes - enfin aveyronnaises - au passage. J'arrive fatigué et content pour un peu de réconfort, les copains, la douche et l'aligot-saucisse !
Je n'avais pas les jambes aujourd'hui pour faire la course, alors j'ai profité de tout ce qui s'est offert à moi. Et dieu sait si l'Aubrac distribue les émotions à qui les mérite... tout un monde qui jaillit, du minuscule au grandiose !
Pour les chiffres : 91ème en 18h18min sur 250 partants et 178 finishers.
Prochain RDV : les volcans !