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Dans la vie, les choses essentielles n’arrivent jamais par pur hasard. La semaine précédente encore, je pensais partir sur un autre projet trail… et puis celui-ci n’a pas pu se faire, remis à plus tard. Trouver un plan B ne fut pas bien difficile, car l’idée me trottait dans la tête depuis un moment… Le Off de Ouf prenait naissance !

Le Off de Ouf n’est pas qu’un parcours, aussi joli soit-il, c’est toute une démarche version Retour vers le Passé, une douce régression pour me rappeler d’où je viens et où je vais. Revenons brièvement en arrière… Petit, j’ai effectué des centaines de fois le trajet entre Montpellier où j’habitais et la maison familiale des vacances en Lozère. Calé sur la banquette arrière, je savourais cette liberté qui m’a vu grandir. Si Pagnol avait sa Bastide Neuve dans les collines provençales, moi j’avais ma Cambuse à Chasseradès.

Le Off de Ouf - 246 km pour retrouver mon enfanceLe Off de Ouf - 246 km pour retrouver mon enfanceLe Off de Ouf - 246 km pour retrouver mon enfance

Génèse du tracé
 

Deux points se sont imposés : le départ rue de l’Université à Montpellier, et l’arrivée devant le paquebot familial de la Cambuse à Chasseradès. Entre les deux, figures libres. J’avais envie de découvrir des lieux encore inconnus. Premier bivouac à l’observatoire du Mont Aigoual en suivant le GR60, second au Mas de la Barque sur les flancs du Mont Lozère en bifurquant sur le GR7… En 10 minutes, tout était ficelé, c’est ça le trail que j’aime, simple, direct, sans y aller par 4 chemins !

Préambule : l’approche
 

Vendredi 5 juillet 2019, il est 18 h. J’arrive en covoiturage à Montpellier depuis la Touraine. C’est un peu particulier car je suis en tenue de course, pas d’assistance ni de délestage pour ce off. Arpenter les ruelles historiques sur ce mode léger, bâtons à la main, est assez jubilatoire. Je me pose place Jean Jaurès pour un repas ensoleillé, pizza et pinte de blonde à l’appui. Je m’abreuve de cette foule qui grouille car je sais la solitude qui m’attend dans les heures qui arrivent. Mélanie, rencontrée à Cahors quelques semaines plus tôt, me rejoins pour partager un agréable verre et m’accompagner au départ.

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Etape 1 : le Pic Saint-Loup, les gorges de l’Hérault et le Mont Aigoual - 110 km

 

22 h au 42 rue de l’Université, je lève l’ancre après un petit cliché pour la postérité. J’ai décidé de naviguer de nuit pour deux raisons : d’une part l’étape est longue et je n’ai vraiment pas envie de me presser, d’autre part il fait très chaud et ça me permet d’avance sous des températures plus clémentes autour de 25°C. Mon fidèle GPS de randonnée sera un bon allié pour les 72 heures qui arrivent, surtout en plein nuit. Je suis donc sagement la trace GPS que l’ami Basile m’a gentiment transmise pour rejoindre le GR60 au pied du Pic Saint-Loup. Après les faubourgs du quartier Boutonnet, les facultés et le zoo de Lunaret, je m’enfonce vite dans la garrigue sur des monotraces qui s’élargissent vers Assas et me conduisent à St-Mathieu-de-Tréviers.

 

Premier arrêt à la fête du village avec manèges, bal disco et buvettes. Il est une heure du matin, ce bain de foule avant de replonger dans le noir a de quoi déstabiliser ! Heureusement, quelques copains à groin me tiennent compagnie en arpentant le Pic Saint-Loup face sud. Malgré les chantonnements pour annoncer mon arrivée, les sangliers détalent parfois à quelques mètres. Frissons !

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Cazevieille, 3 h du matin, je sors du calcaire cassant du Pic où il fallait redoubler de prudence. Premier dilemme du parcours : mon GPS m’indique une direction connue pour avoir pris ce chemin lors du Festatrail en 2013, les balisages sur les arbres m’emmènent ailleurs… Je fais confiance à l’électronique… Erreur ! Au bout de quelques kilomètres, le chemin non entretenu se transforme en jungle qui pique et coupe, et je dérange bon nombre de sangliers. Je rebrousse chemin et repars sur le chemin balisé, bien plus facile. Ce sera ma résolution pour la suite : le balisage, pas de le GPS.

 

Le Mas de Londres, Saint-Martin-de-Londres, le jour pointe et je suis seul entre Pic Saint-Loup et Hortus. Superbe. La piste tire plein Est pendant de longs kilomètres, je doute même d’être sur le bon GR tellement c’est long jusqu’à Ferrières-les-Verreries. Et puis non, ça revient vers St-Bauzille-de-Putois en bord d’Hérault. Il est 9 heures, je prends un copieux petit déjeuner sur une terrasse ombragée, et je repars sur les hauteurs vers la grotte des Demoiselles.

La suite est vallonnée, avec de très beaux points de vue sur la rivière et ses gorges. Le soleil commence à taper ce qui complique un peu les choses. Les kilomètres défilent un peu plus lentement car la fatigue s’invite. Laroque, Ganges, Pont d’Hérault… Les canoés colorés sont de sortie, et moi je tire un peu la langue dans les 35°C de la fournaise ! Heureusement que l’ombre s’invite pour la longue ascension de presque 20 km vers l’Espérou, sinon je serais encore en train de sécher sur le calcaire des falaises.

L’Espérou, arrêt buffet au bistrot du coin. Refroidissement de la machine en 45 minutes, double Perrier, Solero Lemon (j’en dévorerai quelques-uns sur ces trois jours !), seau d’eau, tout y passe ! Je discute avec les premiers randonneurs que je croise, harassés par le poids de leur barda et la chaleur. Eux finissent leur épopée sur le GR66. Et moi je retrouve des ailes pour les huit derniers kilomètres à travers les forêts majestueuses de l’Aigoual. Col de la Serreyrède, station de ski de Prat-Peyrot, je suis un funambule sur la ligne entre Hérault et Gard, et ce fil me conduit jusquà des antennes et à un observatoire reconnaissables entre mille. 17h30, voici le sommet du Mont Aigoual à 1565 m !

Le Off de Ouf - 246 km pour retrouver mon enfanceLe Off de Ouf - 246 km pour retrouver mon enfanceLe Off de Ouf - 246 km pour retrouver mon enfance

Visite du musée de la station météo, discussion avec des passionnés de télétransmission qui ont déplié leurs antennes pour un concours surprenant, contemplation de l’horizon un brin voilé. Au sud la Méditerranée, au nord les Cévennes, on se sent petit sur ce pli de montagne 1000 m au-dessus de Valleraugue. Tu t’en doutes, la soirée est studieuse. Après une douche et une bière méritées, je partage le repas avec mes six colocataires du gite d’étape, des cyclistes et des traileurs venus pour l’épreuve du lendemain, le Trail du Mont-Aigoual. Mais moi je serai déjà loin. Il est 21 h, et je ronfle déjà…

Etape 2 : à travers les Cévennes - 78 km

 

Réveil calé à 5 h, je quitte discrètement la chambre commune pour gagner la partie cuisine. Ô surprise, je pense être mal réveillé en entendant un vacarme infernal dehors : des éclairs lacèrent la nuit au rythme d’un par seconde (j’ai le film si tu veux contrôler !), le tonnerre résonne d’une montagne à l’autre, la pluie frappe les vitres pourtant à l’abri. Bigre, la rudesse du climat au sommet de l’Aigoual n’est donc pas qu’une légende, une vraie machine à laver ! Je fais comme si de rien n’était dans mes préparatifs, et cette intuition est la bonne, car une heure plus tard la tempête a glissé vers l’Est. 6 heures, je pointe mon museau dehors.

 

Comme tout est encore humide et venteux, la veste est de sortie. Les vues depuis les hauteurs sont vertigineuses et je prends garde aux appuis sur les rochers glissants en corniche. Du menhir de Trépaloup à Aire de Côte en passant par le Coulet, je surfe sur la frontière entre Gard et Lozère, ainsi que sur la ligne de partage des eaux. Une belle « dévalade » de plus de 20 km à travers de majestueuses forêts où les rochers et les arbres sont au format XXL.

Le Off de Ouf - 246 km pour retrouver mon enfanceLe Off de Ouf - 246 km pour retrouver mon enfanceLe Off de Ouf - 246 km pour retrouver mon enfance

Plein nord, je gagne le cœur des Cévennes après le col de Salidès. Seul au monde dans ces grands espaces aux vallées profondes, je jubile. Sur le passage en corniche menant au Can de l’Hospitalet, je salue le causse Méjean en face et Florac un peu plus loin, et plonge sur un village que je connais bien juste après le col des Faïsses… Barre-des-Cévennes !

 

Un arrêt d’une bonne heure n’est pas superflu ici, et dans la rue principale, je me remémore le rôle majeur de la cité lors de la guerre des Camisards voici 300 ans. J’imagine l’abbé du Chaila déambulant dans ces rues médiévales pour la foire de la Madeleine, les protestants organisant leur riposte pour les jours qui arrivent… Mais ceci est une autre histoire… Le soleil a largement percé et je profite de la pause déjeuner pour me tremper les pieds dans l’une des multiples fontaines du coin. Le repas est un peu décousu mais efficace : mezze de petits suisses, gâteaux, tomate, péches, Perrier, banane.

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En repartant à 12h30, j’admire les belles montures du concours hippique, puis gagne le Plan de Fontmort par un chemin une brin monotone qui longe la route. Je rejoins le GR70 pour quelques kilomètres avant de filer plein nord vers un enchainement de points-de-vue (je prends mon souffle) : col des Laupies, col de la Vergnasse, col des Abeilles et col de Jalcreste. Je fais ici un nouvel arrêt soda et Solero citron, et glane quelques abricots au passage.

 

Peu après 15 h, je repars sous ce soleil cévenol qui semble dire « ralentit, on n’est pas pressé », ce qui est tout-à-fait exact ! La montée est d’abord facile, puis s’accentue carrément pour tirer droit dans la pente. Je me déporte de temps à autre à la recherche de l’ombre salvatrice, toujours trop courte. J’aime ce climat on ne peut plus méditerranéen, et j’aime y doser mes efforts. Je me bats avec quelques guêpes pots de colle dans la montée du Signal de Ventalon, sûrement amatrices du bob rouge.

Je bascule alors côté nord pour une descente façon piste de ski, là aussi droit dans la pente. Le paysage en face n’est plus le même, et à la Croix de Berthel, je dis bye bye aux Cévennes pour pénétrer dans un autre monde, celui du Mont Lozère. Lente et continue ascension à travers la forêt d’abord, puis les montjoies et les gros blocs granitiques si caractéristiques des lieux. Un géant a dû les lancer comme des grains de sable autour des maisons perdues de L’Aubaret. Je découvre pour la première fois ce versant Sud-Est du massif, et aucun mot ne sort devant ce spectacle hors du temps. Je te souhaite de connaître cette sensation de sérénité qui m’enveloppe et fait monter mes larmes. C’est sauvage, c’est perdu, c’est tellement magnifique. Chuuut…

 

J’avance dans cette étendue, je vole sur ces pelouses naturelles, et je gagne le site remarquable du Pont du Tarn. S’il date d’une bonne centaine d’années, ce pont est aussi appelé pont romain car une voie de commerce transitait par ici naguère. La source n’est qu’à quelques kilomètres en amont, ici l’eau coule limpide sur un lit sablonneux. Une merveille de poésie. De quoi aussi se tremper les pieds en profitant de la chaude lumière de la fin d’après-midi.

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Il me reste environ 7 km à travers le Bois du Commandeur, hors GR cette fois, pour rejoindre mon étape du jour. Il est 19h30 lorsque je parviens aux massives demeures du Mas de la Barque, un havre de paix dans un océan vert. Et tiens-toi bien, le gite d’étape qui compte 24 places est privatisé ce soir… j’en suis le seul occupant ! Autant te dire que toute pudeur est oubliée entre les douches du rez-de-chaussée et ma chambre - la Bayard - sous les toits. Après la pinte de bière qui est devenue un rituel, le copieux repas de l’auberge rassasie comme il se doit le trailer que je suis. Une très belle adresse, je reviendrai avec certitude.

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Etape 3 : du Mont Lozère à la Margeride - 58 km

 

Après le petit déjeuner matinal, je lève l’ancre à 7 h. Une vraie grasse matinée ! Il était hors de question de venir ici sans aller voir le Pic Cassini, dont j’entends parler depuis longtemps et qui est le second sommet du massif du Mont Lozère. Il s’appelait à l’origine Malpertus, « mauvais passage », et fut rebaptisé par le célèbre géographe Cassini, sous Louis XV, qui en fit un point géodésique pour réaliser la première carte précise de la région. L’ascension est évidente et presque familiale. Du col de l’Aigle, on aperçoit le chalet du même nom en contrebas et plus au nord la draille du Languedoc et les gorges du Chassezac.

 

Le Pic Cassini est juste un peu plus loin et culmine à 1680 m. La vue est saisissante de bon matin, de la plaine du Tarn toute proche au gorges éponymes très lointaines, du Ventoux à l’Est à l’Aigoual au Sud. J’entame la douce redescente au GPS, la draille tracée par les moutons étant très discrète. Lové dans un vallon, je découvre un petit ruisseau qui chante… me voici à la source du Tarn. Etre ici est une chance à tout point-de-vue, en être conscient est une joie infinie.

Un peu plus bas, je rejoins la large piste au hameau de Bellecoste. Une vraie carte postale : les habitations massives, les bruyères, le granit, et même les brebis qui posent pour l’occasion. Je tire plein Ouest en passant au Mas Camargue et à l’Hôpital, je rejoins ainsi le GR7 laissé la veille. Au passage je fais un crochet hors-piste pour dénicher une croix de Malte dissimulée dans la végétation. Jadis une commanderie de l’ordre de St-Jean-de-Jérusalem était installée ici.

 

A Salarials, je lâche finalement la piste pour une montée intimiste en sous-bois le long d’un ruisseau. Il est 10 h et il fait déjà bien chaud, je ne manque pas de tremper mon bob rouge dans chaque point d’eau. La clim, ça a du bon ! Les sapins m’accompagnent jusqu’au col de Finiels, et quelques sauts de puce plus loin j’arrive à la station du Mont Lozère où je retrouve un peu de civilisation. Le GR70 ou chemin de Stevenson draine, je le vois, davantage de randonneurs. Ce sont tout-de-même les premiers que je croise depuis mon départ de Montpellier sur les GR60 et GR7. Assez incroyable je dois dire de voir si peu de monde.

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Pour bien connaître la descente en escaliers jusqu’au Bleymard, je la fais sur un mode très ludique et enlevé. Je ne compte plus les fois où j’ai arpenté ce morceau de terre. En bas, je pique-nique avec sandwich, fruits et toujours le sacro-saint Solero citron. Je sens la distance se rétrécir jusqu’à l’arrivée, mais il reste encore de quoi m’occuper un peu.

 

13h, j’entame une looongue montée sur le bitume et sans arbre vers le sommet du Goulet. Je crois bien que le soleil de plomb a failli me crucifier sur place. Que nenni, je porte ma croix et parviens à rejoindre les arbres de la face nord pour basculer dans la descente qui me mène à Belvezet. Bienvenue en Margeride ! Ici je me rapproche des terres de mon enfance, les anecdotes me submergent en traversant chaque lieu. Un pont, un pré, un bout de rivière (le Chassezac).

A Chazeaux, le ciel devient menaçant et j’attaque ma dernière ascension. Pas de difficulté particulière mais plutôt une grande colère en voyant ma montagne défigurée par le parc éolien d’une part, et par une chasse privée d’autre part. Pour résumer, une véritable autoroute bitumée et déserte lacère le paysage, et des hectares grillagés obligent le promeneur à faire un large détour pour arriver au sommet du Moure de la Gardille (1503 m). Le projet initial prévoyait même de fermer le sommet, impensable.

 

Tout cela s’estompe et tout s’illumine lorsque je redescends vers l’objectif du voyage, Chasseradès. J’ai soudain 10 ans, je cours sur les chemins où je marchais naguère, je redeviens le petit garçon qui regardait avec émerveillement les sources de l’Allier, la Patte d’Oie, les Quatre Chemins (tiens tiens !), le terrain de foot, le bois de la Cure… Chaque brin d’herbe me parle, les odeurs me font vibrer, je ne suis plus fatigué. Le voyage est accompli.

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Epilogue et bilan

 

Le projet de relier mes deux maisons d'enfance, celle familiale à Montpellier et celle des vacances à Chasseradès, me trottait dans la tête depuis un moment et tout a pris forme de manière naturelle. En 246 km, j’ai pu voir le mont Aigoual, le Mas de la Barque, le Pic Cassini, et tellement d’autres choses en chemin. Si j'ai partagé pas mal d'instants sur les réseaux, beaucoup restent dans ma tête et je ne les livrerai que sous la torture ou autour d'une bonne bière. Merci à vous tous d'avoir été là, j'ai senti beaucoup de bienveillance dans vos messages qui m’accompagnaient. Merci à Eric et Yvette pour leur accueil à l’arrivée. Merci infiniment à ma chérie, Karine, qui assure pendant que je fais le pitre dans les montagnes. Je dédie ce Off de Ouf à ma famille que j’aime profondément, à mon enfance retrouvée, à mon père et ma grand-mère qui en auraient été fiers. Je te quitte ici car mon train m’attend pour attraper mon covoiturage retour à Mende. Tu ne perds rien pour attendre, car bientôt nos chemins se croiseront sans nul doute !

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