T’es-tu déjà retrouvé seul au milieu d’une immensité sauvage ? J’espère que oui et que tu as éprouvé ce sentiment bienheureux, mélange d’un peu d’appréhension et de beaucoup de jubilation. Quelques jours en famille perchés sur le mont Lozère, c’est l’occasion de profiter des lieux. Allez assez de blabla, chausse tes baskets, je t’emmène.
Dans un vallon secret du Mont Lozère, je profite de cet instant précieux. Ici c'est la source du Tarn. Quand on sait que l'eau sera sûrement un des prochains combats après celui de l'énergie, on apprécie d'autant plus. Je suis seul, la pluie glacée fouette mon visage, je reste attentif à ne pas me perdre... Je jubile de la grande chance d'être là tout simplement, et ça transcende tout.
De petits ruisseaux viennent grossir le filet d'eau initial jusqu'au pont du Mas Camargue. Dans l'intime point d'extravagance, chaque détail suffisent à me rendre joyeux. Je n'ai pas froid, je n'ai pas mal, je n'ai ni soif ni faim. Je suis bien.
Autour du Pic Cassini (1680 m), la neige est abondante et le spectacle superbe. Seule difficulté : s'orienter, dans cet océan blanc. Quand le sol et le ciel se confondent en un grand nuancier blanc, ça crée un drôle de syndrome visuel que tu as peut-être déjà vécu.
Heureusement quelques signes humains sont là pour remettre de la perspective et se repérer, comme la Peyre Plantade (littéralement "pierre plantée").
Attendre la fin du jour sous la balise géodésique du Pic Cassini, c'est arrêter le temps pour profiter de l'instant. Dénommé à l'origine Malpertus (Mont Perdu ou mauvais passage), il fut rebaptisé car le célèbre géographe Cassini, sous Louis XV, s'en servit pour réaliser la première carte précise de la région.
Les vacances en famille sont aussi l'occasion de varier les plaisirs et les disciplines : de jour comme de nuit, courir ou avancer en raquettes dans la forêt, c'est partager, éprouver, avancer...
Gagner la plaine du Tarn et son célèbre pont romain en skis de fond, quelle chance. A des kilomètres à la ronde, pas une âme qui vive... à part les animaux que leurs traces trahissent dans la neige. Si nous ne les voyons que rarement, eux noux observent avec certitude.
Et puis la météo bascule en un jour, d'autant plus sur le versant Sud de la montagne lorsqu'on perd quelques centaines de mètres d'altitude. Soleil éclatant et impressionant panorama depuis le sentiers des Bouzèdes perché sur les hauteurs de Génolhac. Révisions intensives pour l'interro de géographie : mer Méditerrannée, Pic Saint-Loup, Cévennes, Sainte-Victoire, Ventoux, Vercors... Je vise le 20 sur 20 !
Le village des Bouzèdes est une pépite d'architecture, avec ses murs massifs en granit et ses lourds toits de lauzes. C'est une plaque tournante de la transhumance qui accueille chaque année des milliers de brebis sur cette draille montant des Cévennes.
L'aire de battage des céréales et le moulin complètent ce tableau harmonieux. Il y a même des tombes de la famille Vielzeuf dans un jardinet qui attestent de l'ancrage des anciens.
Un séjour bien rempli, du grand air, de la liberté... Tout ce qu'il faut pour se reconnecter avec la nature, avec soi et avec sa tribu ! En bonus, quatre vidéos prises en chemin pour se rappeler des ambiances. Il suffit de cliquer sur les liens ci-dessous.
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Le 13 février 2022 au-dessous du Chapeau de Gendarme (1670 m)
Sur les hauteurs du mont Lozère enneigé. Superbe spectacle, intants précieux.
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Le 14 février 2022, la nuit tombe dans la forêt de Bellecoste (1580 m)
Sur les flancs du mont Lozère enneigé, la nuit tombe et je cherche mon chemin !
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Le 17 février 2022, splendide spectacle sur le sentier des Bouzèdes (1285 m)
Sur le flanc sud-est du mont Lozère, la vue est imprenable du Vercors à l'Aigoual avec la grande bleue en toile de fond !