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Le mois de janvier m'a servi à me remettre en jambe, tranquillement mais assidûment. Certes je ne suis pas affuté au mieux, mais courir ou marcher c'est avant tout retrouver le plaisir des balades et des rencontres, alors la performance ce sera pour une autre fois !

Voici donc la première épreuve de l'année, et un premier dossard aux couleurs locales puisqu'il s'agit du numéro 12 en terres aveyronnaises ! Quelques mots sur la "phase d'approche", avec un arrêt chez les amis de l'Aubrac que je retrouve avec grand plaisir. Il y a Marie et Jean-François, qui me font découvrir - et tester - leur nouveau gite d'étape à la ferme. Un très chouette endroit au pied du puech de Roussillon. Il y a bien sûr Honoré, avec qui nous échangeons sur nos actualités sportives, nos projets et le parcours du lendemain. L'Aubrac a revêtu son manteau blanc, et quel manteau ! Des tas de neiges par ici, des congères par là, et de beaux flocons au-dessus de ma tête. Pour me remonter le moral, bien obligé de me jeter sur un aligot-saucisse du pays accompagné d'une bière blonde de la brasserie d'Olt. Happy Aubrac à la brassserie Brouzes-Favier !

Trail des Ruthènes 65 kmTrail des Ruthènes 65 kmTrail des Ruthènes 65 km

Plus tard dans l'après-midi j'abandonne la neige et gagne Rodez pour découvrir de charmantes ruelles autour de la cathédrale. Je passe alors un excellent moment au musée Pierre Soulages : brous de noix, peintures, aquatintes, vitraux de Conques, c'est très riche et ça complète avec élégance les larges salles du musée Fabre de Montpellier. Au café Bras, le grand chef aveyronnais triplement étoilé, j'oublie un peu l'échéance du lendemain et me laisse tenter par un bourriol au chocolat avec une pointe d'huile d'olive, surprenant et excellent.

Trail des Ruthènes 65 kmTrail des Ruthènes 65 kmTrail des Ruthènes 65 km

Jour J, navette à 5h du matin pour départ de Salles-la-Source à 6h. C'est très matinal et pas forcément évident. La météo est clémente et surtout sans pluie. Nous sommes une bonne centaine sur la ligne de départ. Bien vite nous gagnons les chemins et les monotraces boueux qui surplombent des ravins. Vigilance constante sur ces premiers kilomètres sous peine de chute dans les descentes. Ca passe. Aujourd'hui pas de départ effreiné, je maîtrise l'allure car je sais l'échappée longue. Je trouve d'ailleurs tout le monde raisonnable.

Au bout d'une heure et demi, il est temps d'éteindre la frontale. Les vallons traversés sont sauvages, avec parfois des vignes sur leur flanc Sud. Les maisons et castelets sont typiques et retirés du monde. Le premier ravitaillement se fait au coin d'une cheminée dans une grange, je ne m'y arrête guère car il est tôt et la partie qui suit nous propulse de collines en collines. J'alterne bien sûr course et marche par économie. Au km 27, le premier vrai ravitaillement se fait dans une chapelle, une bonne fouace, du fromage, du jambon, et en avant pour la suite. Je me retrouve seul pour une belle descente sur des terres rougeâtres. Dans la montée suivante, la première féminine me double, je ne la reverrai plus. C'est l'heure du premier coup de barre, je me suis alimenté un peu tard.

Trail des Ruthènes 65 kmTrail des Ruthènes 65 kmTrail des Ruthènes 65 km

Puis vient la descente sur Marcillac-Vallon, plutôt agréable. C'est ensuite qu'il faut s'accrocher pour quelques kilomètres en faux-plat montant le long d'un ruisseau. Un peu long et rectiligne, courir est possible mais impose d'y laisser des plumes. Ca se redresse, je marche. Un homme en kilt aux chaussures minimalistes me double (non ce n'est pas une hallucination !). Je relance finalement au sommet pour arriver au ravitaillement de Seveyrac au pied d'une belle bâtisse. Je prends quelques minutes, et me bascule sur une portion descendante. C'était pourtant facile sur le plan, mais là, c'est une autre paire de manches... Un monotrace très glissant surplombe le ruisseau, des troncs d'arbres sont posés en travers, des cailloux mal intentionnés se sont cachés ça et là... Je me retrouve les fesses dans le ruisseau et les quatre fers en l'air en l'espace d'un instant. Pas de bobo, ouf !

Pour l'avant-dernière ascension, nous constituons un petit groupe de quatre coureurs. En discutant nous manquons un balisage ce qui nous vaut un hors-piste d'une quinzaine de minutes et sûrement quelques places au scratch. Nous repartons pour les dernières montagnes russes, glaise dérapante et labourée par nos prédecesseurs.

Trail des Ruthènes 65 kmTrail des Ruthènes 65 kmTrail des Ruthènes 65 km

Souyri, dernier ravitaillement de courte durée. Les 12 derniers kilomètres semblent accessibles et relativement plats. Ils le sont effectivement, agrémentés de belles flaques : des larges, des étroites, des profondes, des collantes. Pas la peine de palabrer, le plus court chemin est la ligne droite. Fatigué mais conscient que l'arrivée se profile, je patiente jusqu'au son des haut-parleurs du complexe sportif de Vabre. C'est l'envolée finale (tout est relatif !) au-dessus des flaques pour conclure cette balade par un 400 m sur piste inattendu et sympathique.

Conclusion : je recommande cette course pour son côté convivial, le chouette parcours très nature et l'absence de difficulté technique majeure. C'est la première fois que j'enchaine de courtes côtes les unes après les autres. C'est assez plaisant car ça écourte les souffrances, mais ça impose aussi une gestion intelligente des changements de rythme. Une vraie discipline en soi. Bravo à Adrien et Anne-Lise pour cette organisation !

Avec tout cela, j'en avais presque oublié le résultat du jour : 43ème en 9h03min. De bon augure pour la suite dans trois semaines sur une distance à 3 chiffres...

Démarches parralèles...

Lorsque je commence à peindre, je sème quelque chose et je regarde. Pierre Soulages

Quand je rentre, souvent avec une cueillette, je pose mes trouvailles et je regarde. Michel Bras

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