44 km en roue libre avec les vététistes de la Randonnée Ballanaise

Les chemins de traverse, c’est mon dada : d’une part ça attise la curiosité, et puis c’est toujours l’occasion de prendre du recul sur la discipline, ce dont j’ai bien besoin dans cette période personnelle assez morose. Quand une sortie reliant les univers parallèles du VTT et du trail me fait de l’œil… je signe dare-dare !

Ce dimanche 21 janvier, l’idée est donc de rendre visite au club de randonnée de Ballan-Miré, en périphérie de Tours. L’offre est variée avec des parcours pédestres de 13 km et 26 km, mais aussi des parcours VTT de 22 km à 56 km. Bien sûr, pour courir sur un parcours VTT, il faut au préalable le faire valider avec par les organisateurs, ce que je fais la veille au soir.

7h25 me voici sur place. Dans le gymnase, la bonne humeur du comité d’accueil et des premiers participants autour d’un café - brioche est contagieuse. J’en oublie la pluie fine et la nuit dans lesquelles je m’élance avec le sourire, mais sans lampe. J’ouvre la trace dans le noir, prudemment, dans les bois seule la pénombre m’accompagne. Le bonheur des petits matins est simple mais tellement réjouissant !

1. Le programme, 2. Le premier VTT, 3. L'Indre à Pont-de-Ruan

Le premier cycliste me rejoint et me dépasse vers le km 6, après le franchissement de l’A85 sur un pont. Les suivants seront bien derrière et clairsemés, je crois que le temps maussade a eu raison des moins courageux aujourd’hui. Peu importe l’ambiance est toujours sympathique et on échange volontiers quelques mots avec certains.

Km 10, une descente dans la verdure conduit à Pont-de-Ruan et son ravitaillement. Pittoresque village où l’Indre insomniaque déborde allègrement de son lit. Cake, oranges et chocolat, c’est reparti sur une partie que je connais bien puiqu’il s’agit du tracé de la Ronde de Rotomagos. Voici donc les bois et les forêts, où tout devient assurément plus technique. Mon différentiel de vitesse avec les VTT se réduit pour parfois s’annuler lorsque la boue colle aux pneus, en montée comme en descente. Je suis alors un peu plus agile que les deux roues, que je retrouve parfois les quatre fers en l’air.

1. Dans la gadoue, 2. Je double !, 3. Le fameux mur du 30ème kilomètre

Un peu plus loin, les belles bâtisses proches du village de Saché rappellent aux promeneurs que Balzac trouva souvent l’inspiration ici, dans un cadre végétal et bucolique. Km 20, le sol est gras, partout, et les traversées de ruisseaux amusantes. Je suis désorienté par les incessants changements de cap, et c’est avec surprise que je rejoins déjà Pont-de-Ruan au km 28. Second passage au ravitaillement, toujours cake, oranges et chocolat noir (mais où est le fromage ?!). Je rejoins ici l’ami Stéphane qui a démarré en décalé sur un autre circuit, nous formerons un bon binôme pour la fin de la balade.

Après quelques boucles pour saluer les amis chasseurs, certains en observation, d’autres donnant du clairon (mais rien à l’horizon), nous profitons de l’Indre et de ses moulins pour gagner Artannes-sur-Indre. Ici encore un village avec du cachet et de belles pierres, y revenir pique-niquer aux beaux jours sera sûrement une bonne idée.

La dernière partie qui nous ramène à Ballan-Miré sera une succession de ligne droites assez longues, sur lesquelles les VTT sont parfois scotchés au sol par une boue visqueuse. Ils courbent l’échine tandis que nous sautillons gaiement - pas toujours mais assez souvent quand même - d’une motte d’herbe à un petit rocher... Stéphane, en bon breton, est une vraie gazelle dans ce bourbier tourangeau.

1. Avec l'ami Stéph, 2. Le parcours, 3. A l'arrivée

12h30, retour au point de départ, décrassage de chaussures sous le jet haute pression des VTT, vin chaud et sandwich aux rillettes… Tout cela pour 5,50 euros, le rapport prix - convivialité - qualité de l’accueil est imbattable. Au final, cette matinée sous un joyeux crachin a tenu ses promesses, 44 km en 4h40 pour retrourver le moral et envisager la suite avec plus de sérénité.

Merci au club Ballan Rando et à celui des Cyclotouristes Ballanais, même si la participation a été impactée par les mauvaises conditions météorologiques (80 VTTistes seulement… et deux coureurs), j’ai passé un très bon moment et j’encourage tous les curieux à tenter l’aventure !